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La petite mort du sportif de haut niveau

Je suis souvent interrogé sur la « petite mort » du sportif de haut niveau.

Que se cache-t-il derrière cette sombre expression dont les médias raffolent ? 😏


Je vous partage ici quelques enseignements tirés de mes 10 années d’expérience d’accompagnateur des projets de reconversion d’athlètes.

Un regard en tant qu'acteur et observateur de l'évolution des carrières des athlètes de haut niveau. Pour aller plus loin sur cette question, l'avis d'un psychologue clinicien spécialiste du sport de haut niveau me paraît judicieux.


L'arrêt de carrière sportive peut-il amener à une crise identitaire ?

Je l’ai observé, mais à de rares occasions.

La dynamique du sportif étant jusqu’alors tournée autour de sa pratique, il y a un risque. Des sentiments d'incapacité, de dévalorisation et d'inquiétude peuvent venir assombrir son quotidien.


Faut-il faire le deuil de sa carrière sportive ?

Bien que très bien préparés, certains n’arrivent pas à éviter des moments de doutes, des périodes de flottement, de réajustement.

C’est bien plus tard, une fois leur nouvelle vie installée, la sécurisation de leur situation professionnelle et financière assurées, qu’ils peuvent ressentir comme une impression de vide à combler.


Pour d’autres, dont le sport n’est pas le seul vecteur identitaire, la fin de carrière représente 𝘂𝗻 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝘀𝗼𝘂𝗳𝗳𝗹𝗲 dans un parcours qui commençait sans doute à être entaché par la lassitude et l’insatisfaction (contraintes de mise au vert, stages, déplacements en compétitions, gestion des blessures… sacrifiant leurs relations familiales, amicales et affectives).


Quel traitement dans les médias ?

A cette expression sensationnelle est liée la question de la reconversion.

J’observe qu’elle est souvent traitée de façon normative : une réussite absolue ou un échec manifeste. Sur quels éléments s’appui-t-on pour justifier, de la réussite ou non, d’une reconversion d’un sportif ?


Il est peut-être temps de poser un autre regard sur ces parcours et d’éviter d’aborder ce sujet de façon unidimensionnelle, restreinte au seul domaine professionnel.


𝗠𝗮 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗹𝘂𝘀𝗶𝗼𝗻

Je ne crois pas qu’il y ait de "petite mort" du sportif de haut niveau ❌ 

Il me semble que cette fin de carrière doit être appréhendée et considérée par le sportif comme une opportunité, ouvrant la voie à de nouveaux défis et accomplissements.


Julien Jané, Camille Ayglon-Saurina, Michaël Guigou, Laurent Koscielny, Melvine Deba, Sophia Fehri, Virgile Lacombe, Grégory Mallet, Vikash Dhorasso, Antonie Claassen et bien d'autres ne devraient pas me contredire...


Laurent Laynat



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